Observatoire des débits : Zoom sur Dijon

 

Iillustration par TomZZ

C’est au tour de Dijon de passer sous la loupe, plus précisément, il s’agit de la plaque Dijonnaise, dont la particularité est de disposer d’une forte proportion d’antennes équipées des deux fréquences utilisées en 5G par Freemobile (voir Note en bas de page pour la description des caractéristiques de l’échantillon).

Attention : Il s’agit clairement ici d’une tentative de picorage (cherry picking in French) à laquelle nous ont habitué nos amis experts en articles publi-rédactionnels.

Plus sérieusement, nous ne prétendons pas à la représentativité de ce cas particulier avec l’ensemble du parc actuel de Freemobile. On peut néanmoins s’attendre à ce qu’une majorité d’agglomérations de plus de 100 000 habitants suive assez vite le même chemin. Ce choix se justifie essentiellement par le grand nombre de mesures réalisées (double des tests réalisés à Paris).

Rappel méthodologique : pour éviter les biais occasionnés par le seul recours à des valeurs moyennes, nous nous sommes à nouveau appuyés sur le profil des débits déjà utilisé dans le cadre de notre observatoire des débits. Il est en effet assez risqué de se forger un avis pertinent sur une valeur moyenne qui agrège des situations extrêmement hétérogènes (fréquences 5G disponibles, indoor/outdoor, espaces dégagés ou non surtout en centre-ville très dense) et, ce, dans des proportions incontrôlables. Le profil de débits, en revanche, offre l’avantage de mettre en évidence la situation réelle dans tout le spectre des débits (de 0 à 1 Gbps).


Cas de la technologie 5G :

Avec cette méthode, il apparaît que la situation Dijonnaise (bleu continu) s’écarte grandement de la situation nationale (bleu pointillé) pour l’ensemble du spectre (90 % des mesures de débits 5G sont majorées d’un facteur de 1,5 à 6).

Pour la médiane (50% des tests), le débit passe de 165 Mbps en national à 517 Mbps pour l’agglomération dijonnaise. La progression est ainsi d’un facteur 3,14 entre les deux cas. Cette évolution reflète la très forte proportion de sites équipés en 3,5 GHz à Dijon (voir Note en bas de page).

Au-delà de la médiane, le troisième quartile (75% des tests les plus faibles) passe de 300 à 616 Mbps, soit un écart de près de 316 Mbps. Pour les meilleurs speedtests (10% des cas), le seuil passe de 477 à 708 Mbps, soit un écart de plus de 230 Mbps.


Cas de la technologie 4G :

Pour la médiane (50% des tests), le débit passe de 66 Mbps en national à 41 Mbps pour l’agglomération dijonnaise. En revanche, pour les meilleurs tests (10% des cas), le seuil passe de 184 à 278 Mbps. Il s’agit essentiellement de mesures réalisées après la modernisation des sites pour leur apporter la totalité des fréquences 4G et la technologie 5G. Dans les 1% des mesures les plus performantes, figurent probablement le site équipé en septembre de la fréquence LTE 2100 MHz, ainsi que quelques équipements entièrement rénovés ou nouveaux disposant de la capacité à gérer la technologie MIMO4x4.


Note : A Dijon et environs, 92% des sites émettant en 5G sont techniquement opérationnels en 3,5 GHz : 34/37) au 01/10/2021. En métropole, le taux d’équipement en bande haute des sites actifs en 5G n’est que de 14,7% : 1773/12081).

P.S. : L’échantillon utilisé est une extraction des 1891 mesures de débit réalisées jusqu’au 9 octobre 10 h à partir d’un site de radiocommunication Freemobile établi à Dijon et dans les communes voisines. Les 1891 mesures portent sur 53 sites différents et comprennent 1130 tests réalisés en 5G, 753 en 4G et 8 en 3G. Ils ont été réalisés par une quarantaine d’utilisateurs différents.
Enfin, les mesures sont effectuées en multi-thread (de 4 à 20 threads) et majoritairement sur une durée de 10s.

@vachegti & @fr33mobile